[Couplet 1 : Lino]
Juste des mots comme des roquettes, une cible un ingé son une somme coquette
Une prod arrachée de quoi nourrir les fauves à ma table, j'fais le même trajet, je cherche encore un siècle à ma taille
J'élève mon empire sur des cendres c'est pas immense, évite le bruit une balle dort dans la chambre
C'еst le prix, à raquer et еncore j'suis dans le déni je fais des punchlines comme si ça comptait encore
J'suis béni, enfin j'crois que j'suis au-dessus, une fée bourrée s'est penchée sur mon berceau et m'a vomit dessus
J'rappe vrai, trop franc en-dessous de la ceinture tu sens les coups
Ils m'écoutent en se protégeant les couilles
L'Humanité je prends des cours, de Marseille au Val-d'Oise on parle d'unité le même sang coule, douleurs siamoises
J'ai payé l'ardoise, je peux dire des insanités, à 20 piges j'avais déjà fait l'album de la maturité
Sur Pit Bass je me défonce en m'hydratant, j'ai le toucher de Midas je me fais les couilles qu'en me les grattant
J'suis toujours partant la vérité se cache dans l'art, j'suis une espèce menacée j'aurai ma place dans l'Arche
[Couplet 2 : Vincenzo]
Tu te souviens l'époque beat à 90, ça rappait fort dans le block un peu comme dans le Queens
Organisé mais bon le monde se divise, demande aux deux frères en Lacoste, sexe, pouvoir et biff
Si tu rodes dans ma ville c'est que t'as l'amour du risque, toujours sous haute tension comme un contrôle du Fisc
Vision chaotique, vrai de vrai, pris pour cible, trait pour trait, J'suis paranoïa zin, entouré de parasites
Ma cité va craquer, pour ça que je suis toujours au taquet, débloque à la Lune pas besoin de Kassovitz
Donc on fait la danse du guerrier dans l'Paradis assassiné ressens la douleur ici sans être fixe
Bienvenue à Babylone quartiers sensibles, amitiés gâchées, trahisons, homicides
À quoi bon sert la vie de rêve si tu ne kiffes pas, sacoche pleine de problèmes chargeur toujours vide
[Refrain : Le 3ème Oeil - Boss One]
Pour nous le chemin n'était pas balisé on a mis nos rimes dans les tympans
Ils ont voulu nous canaliser, on danse au rythme des pimpons
Boy c'est la guerre, boy c'est la guerre, amour et paix pour tout le reste on verra
Boy c'est la guerre, boy c'est la guerre, amour et paix pour tout le reste on verra
[Couplet 3 : Calbo]
Depuis 20 piges dans les mêmes locaux, à gratter sur des feuilles et rêver de vivre comme un gagnant du Loto
On a perdu des potos, et quand tu fais les comptes il reste encore les trois enfoirés sur la photo
Le a tréma mon logo, casquette vissée sur le côté et sur le polo toujours le croco j'raque encore de la photo, frèros qui ont pas su élevés les mômes quand on a mis le game en que-clo
Pour l'amour du risque, artificier j'fais de l'art de rue dans les cités d'or on a tous atterri
Fallait que je te dise toujours au taquet avec le ck-ro, on avance, on se ressemble tous trait pour trait
Fuck le monde et ses normes, le charme de la tristesse nous a poussé à faire des shows énormes
Kilos de riches j'visser encore les toxicos la vie de rêve je l'ai eu et toujours titulaire au Classico
[Couplet 4 : Sat L'Artificier]
On n'a pas grandi dans les mêmes villes, mais j'aurais pu rapper les mêmes rimes
J'ai pas la même vie, la même daronne, mais j'aurais pu écrire les mêmes paroles
Parce que la douleur est la même, ta peine est la mienne, on a connu la colère et la haine, on sait où ça nous mène
On se croit différent, mais on se ressemble au plus profond de nous-même, y a qu'à voir comment le diable nous berne
Il connait nos failles et nos forces, on a beau muscler nos pecs et nos dorsaux, nos cœurs sont brisés sous nos torses
Voilà pourquoi j'écris des morceaux, pourquoi je boxe avec les mots comme LINO, Monsieur Bors
J'oublie pas d'où je viens les nuits à traîner sous le porche, avec les anciens on a gravé nos noms dans la roche
J'oublie pas les potes partis, la belle époque avec Le 3ème Œil au quartier, les blocks party
Les nuits a errer sous les parkings, le parvis de Notre-Dame, coupé du monde je fume un autre gramme
Je passe du rire aux larmes, la vie a parfois comme un goût de supplice, vas-y ressers-moi quelques gouttes suffisent
[Refrain : Le 3ème Oeil - Boss One]
Pour nous le chemin n'était pas balisé on a mis nos rimes dans les tympans
Ils ont voulu nous canaliser, on danse au rythme des pimpons
Boy c'est la guerre, boy c'est la guerre, amour et paix pour tout le reste on verra
Boy c'est la guerre, boy c'est la guerre, amour et paix pour tout le reste on verra
[Couplet 5 : Tunisiano]
Les paroles sont universelles même en autarcie RMI, hé je rentre au studio comme au Colisée
Chaque jour c'est mon anniversaire, crise existentielle face aux rookies j'me sens comme un surveillant du lycée
De ma tour de Babel clair et j'ai dû choisir d'aller à l'essentiel et la misère a des choses à dire
Bien sûr que je suis dans le thème, j'ai fait le signe j'ai fait le J, je reste bloqué dans le game un peu comme dans Jumanji
Depuis le son des bandits j'ai trop tiré sur le bout de shit, et je vois le 3ème Oeil et Saté qui font shi shi
Et vas-y clique, salive moi et ma bande de marginaux, toujours sur la défensive pourtant j'suis pas Marquinhos
[Couplet 6 : Le 3ème Oeil - Jo Popo et Boss One]
Les mêmes thèmes, les mêmes scènes, les mêmes peines, les mêmes bats
Les mêmes clics, les mêmes clacs, les sivs donc les mêmes plaques
Insolent et pas soumis, de l'usine à la chaine, de Besson à Kassovitz, de Taxis à la Haine
Assis à la même table, tous ici ont marqué l'époque Affranchis
Les chtars nous écoutaient au Virgin Méga Store
La vie un film, ça te braque, pas de pardon, "Sanka t'es mort ?" "J'suis fatigué patron"
L'histoire c'est nous fiston, marquer le rap français d'un (?)
Imposer nos verbes dans nos dictions
L'histoire c'est nous je répète, la vie un long fleuve tranquille, chez nous c'est un Vieux Port un soir de tempête
[Refrain : Le 3ème Oeil - Boss One]
Pour nous le chemin n'était pas balisé on a mis nos rimes dans les tympans
Ils ont voulu nous canaliser, on danse au rythme des pimpons
Boy c'est la guerre, boy c'est la guerre, amour et paix pour tout le reste on verra
Boy c'est la guerre, boy c'est la guerre, amour et paix pour tout le reste on verra