Ycare, né Assane Attyé le à Dakar au Sénégal, est un auteur-compositeur-interprète français, ancien candidat de l'émission Nouvelle Star.
Libanais d'origine, sénégalais de naissance et français d'adoption, Ycare a une enfance ponctuée par un accident, il est immobilisé, apprend la guitare et commence très jeune à écrire ses propres chansons. Après avoir obtenu le baccalauréat, il part en France pour poursuivre ses études. Il commence dans le même temps à jouer ses chansons dans des cafés montpelliérains ( tel que le collectionneur rue de l'université). Pour finir sa scolarité, il s'installe à Paris, obtient son MBA et devient trader en matières premières. On l'inscrit parallèlement au casting Nouvelle star, afin de le convaincre de faire écouter ses chansons à des professionnels. Il termine 4e de l'émission.
En décembre 2008, Ycare enchaîne deux concerts à Dakar devant 2 000 personnes, un showcase à la Fnac Montparnasse (Paris 6e) et un concert au Glaz'art (Paris) à guichets fermés.
Après la sortie en 2009 de son premier album « Au bord du monde » dont le titre phare « Alison » fut largement diffusé, Ycare, le candidat atypique de la nouvelle star saison 2008, s’est immédiatement remis au travail.
Ce disque au titre énigmatique « Lumière Noire » est à l’image d’Ycare, une œuvre intime, truffée de faux semblant, riche en mots et sublimée par des mélodies pop imparables. Enregistré avec Fred Rubens entre le studio ICP, Akirira et dans son home studio, il collabore avec le réalisateur Volodia (Christophe Maé, Johnny Hallyday…) sur deux titres majeurs de l’opus : « Lapdance » et « Une vie ».
« Lap Dance », le premier extrait du disque, montre le talent d’auteur d’Ycare à utiliser le double sens. Sous prétexte d’une rencontre avec une créature de la nuit et de l’obsession du jeune homme pour cette fille, Le véritable Lap Dance dont parle Ycare se révèle: le jeu social, la séduction, la comédie humaine … Quant à « Une vie », c’est un poème, qu’il a écrit de façon fulgurante comme « un cri du cœur »… Doté d’une mélodie qui monte en puissance et d’un texte en impuissance, en regrets, il déclame un destin dans lequel chacun peut se reconnaître. Comme tout épicurien, Ycare s’interroge sur le temps qui fuit et sur l’existence qui passe en un claquement de doigt et ne craint pas, malgré ses 27 ans, de s’attaquer à un thème que ses icones Brel et Ferré ont déjà traité.
Pendant la création de cet album, il tient à écrire et composer lui-même ses morceaux dans un « accès de vanité » dixit l’artiste, mais entre temps il croise Michael Furnon de Mickey 3 D qui lui soumet un titre qui lui va comme un gant : « Schizophrène », paradoxalement il s’empare alors de cette chanson avec émotion et est fasciné par l’écriture incisive de Mickey.
Autre intervention remarquable et remarquée sur ce disque : celle de Zula, danseuse au Crazy Horse, pour laquelle il a un véritable coup de cœur artistique et qu’il décide d’inviter sur son disque pour un duo en trois temps, ceux d’une valse assassine. Auteur habité et jeune homme complexe, Ycare manie les mots de façon douce amère et les habille de mélodies pop qui rappellent les envolées de Coldplay, l’intensité de Noir Désir, la légèreté de M et parfois même une certaine ressemblance avec Polnareff notamment dans « Rue Princesse ».
Capable de partir seul passer ses nuits à discuter avec des inconnus dans des cafés, c’est en observant, en écoutant les autres, aux détours de la vie quotidienne qu’il puise son inspiration et qu’il donne sa vision du monde en chansons. Toutefois, sous ses airs graves, Ycare est surtout un sacré garnement tout en malice, pour preuve le titre coquin aux accents électro funk « Le canard rose », entrainant à souhait, sur l’avidité de sa copine pour un sex toy (!). Mais en tendant l’oreille, force est de constater que le joujou en question n’est autre que son « attribut masculin » que sa partenaire ne cesse de solliciter à la limite de l’indécence. Ycare se dit un garçon sans tabou et ca se vérifie encore dans son œuvre avec « Seex » qui parle de « pornographie romantique », d’amour sans lendemain mais passionné parce qu’il est ainsi : gourmand de l’instant, de la vie, des femmes qu’il considère comme les maitresses du monde.
Cette énergie qu’Ycare porte en lui est motivée par la scène, c’est ce qu’il aime par-dessus tout et, toujours un peu gosse, afin de ne pas bouder son plaisir, il a composé son groupe de sa bande de copains, de saltimbanques prêts a jouer n’importe où « du moment qu’il y a quelqu’un à qui donner ». Effectivement, c’est toujours dans le souci de son auditoire qu’Ycare fait de la musique, il reste au centre de son travail, il est pensé, chanté pour lui, en espérant le faire vibrer et partager sa joie. Quitte à lui donner un trac violent avant le levé de rideau, quitte à y laisser ses trippes comme il le fit durant les dizaines de premières parties de De Palmas qu’il a effectué. C’est ici que réside « le sens de sa musique » même si Ycare est tout en paradoxe, pour lui le sens : « ca n’existe pas ». Et Pourquoi pas ?