[Couplet 1 : Laylow]
Wow, j'ouvre les yeux, j'regarde le réveil, il a pas sonné, il est treize heures
Fuck, j'mets la télé, tu connais ma gueule, j'ai même pas fait gaffe, il est quinze heures
J'sors du lit, j'enfile un short, j'mets le même qu'hier, c'lui de la Juventus en 2014
Puis ça toque, c'est ma femme, elle fait grave chier, elle fait que m'répéter que j'suis un bâtard
Elle a pas tort mais j'espère bien qu'elle a pas cramé les messages qu'la voisine envoie à pas d'heures
Et l'pire, mec, c'est qu'la gamine a tout vu, lundi dernier, y avait la meuf, j'étais en calbar
Quel bordel, j'lui ai dit d'fermer sa gueule, qu'ça reste entre nous, que j'lui achèterai un iPhone
Mais j'ai pas d'taff, c'est la merde donc j'allume la Play, j'roule un double feuille et j'fume une grosse taffe
[Pont]
EA Sports it's in the gameEh, casse pas les couilles là
[Couplet 2 : Laylow]
Mais t'es sérieux toi ? T'es pas foutu d'faire un euro avec ta tête, y'a pas d'oseille, t'es sur la Play là
Pour t'faire des pet', t'es l'premier ça c'est net mais ça fait dix-huit mois qu'tu pointes aux assedics, ok
C'est assez dur comme ça, j'taffe six jours sur sept pour toute la miff, mon boss, c'est un fils de pute
Et tu m'baises même plus, t'as perdu tes couilles en plus, de rien branler, t'as un compte premium sur RedTube
Est-c'que t'as r'marqué ? Qu'ça fait six mois qu'on paye pas l'loyer, qu'l'huissier laisse des lettres sur l'pallier
Et t'as une fille, est-c'que tu t'en rappelles ? Est-c'que tu sais c'qu'elle fait à l'heure actuelle ? Avec qui ? Où elle traîne ? Putain
J'ai reçu ses bulletins, elle est en train d'déraper, elle fait qu'traîner dans la tess', attends d'ailleurs, j'vais l’appeler, ouais
[Couplet 3 : Laylow]
Là, ça sonne mais j'vais sûrement pas répondre, j'fume une clope, j'suis d'vant l'bat', la flemme d'aller à l’école
Y'a c'mec, il est trop beau mais mon père dit qu'c'est trop tôt, R.A.F j'l'ai vu tromper ma mère donc j'fais c'que je veux, bref
J'ai treize piges mais il m'dit qu'il m'trouve jolie, il a dix-neuf ans, il vient m'voir avec une 206, il m'dit
Des mots gentils genre : "quand c'est qu'on baise ?", genre : "te prend pas la tête" ou bien : "ça reste entre nous"
Il est tellement gentil, tellement sensible, il m'fait me sentir comme quelqu'un d'spécial mais bon
J'veux pas qu'on dise de moi que j'suis une salope, ouais, ouais, ouais mais bon, nique l'avis des autres donc
J'monte dans sa caisse, il m'touche la cuisse du coup je stresse, j'veux pas lui dire
J'regarde à gauche, j'regarde à droite, personne nous a vu à part c'mec en costume tout noir
[Couplet 4 : Wit.]
J'arrive à l'adresse convenue, j'vois une gamine qui m'regarde bizarre et j'vois un gars qui lui fait des léchouilles
J'fais comme si j'avais pas vu et j'détourne le visage, j'continue tout droit, j'cherche l'appart' numéro 112
J'arrive devant la porte mais avant d'toquer, j'mets mon doigt sur l’œil de bœuf
Il devinera si il lit son courrier, moi, j'fais mon taf et j'me barre avant que l'ciel ne pleuve
Il m'dit : "c'est qui là ?", j'lui dis : "c'est Maître *bip*, j'suis là pour effectuer une saisie là"
"Une saisie là ?", j'me dis qu'il saisit au moins, tenez, signez, c'est la lettre du tribunal
Il m'dit d'attendre qu'il aura l'argent, j'lui dis qu'les saletés comme lui s'enlèvent qu'avec du détergent
J'fais mon inventaire, j'regarde tout ce qu'il a de valeur, bon pour les enchères et pour les primes sur mon gros salaire, wow
Dis à mes gars d'embarquer l’écran plat en premier
(eh touchez pas à ça), oubliez pas les vêtements d'marque et la PS4
J'me dis qu'cette famille est effarante, sur les murs y'a des traces apparentes, vivement que j'me casse
(c'est dégueulasse)Et y'a la daronne, adossée sur un meuble, elle a les larmes aux yeux, j'lui dis d'décaler parce que j'dois l'embarquer (putain)
J'laisserai que le parquet, tout est revendable, j'suis pas désolé, moi, je fais mon taf
Quand j'lui ai dit qu'j'allais y aller, qu'il était tard, il m'a répondu : "putain, quelle vie d'bâtard"
[Outro]
- Laylow : Ah ouais... elle est spéciale ton histoire... bah bonne continuation mec
- Mendiant : Mon poto, bah reste là... tu vas où là ? Eh, reste ici