Hotel de l'univers

Voici un prénom qui risque de se faire très vite un nom. Dans la génération montante, entre Saez et Cox, voici Raphaël. Ce jeune homme de 24 ans au physique charismatique (gueule d'ange, teint diaphane, un rien androgyne) sort un premier album, "Hôtel de l'univers" , extrêmement prometteur. Les influences du chanteur couvrent un large éventail allant de Noir Désir à Brel en passant par Bowie et Manset. Du coup sa musique est rock mais laisse une large place aux textes. Un joli brin de plume d'ailleurs qui s'attarde du côté des maux de l'adolescence et de la société de consommation ("Ici tout va bien", "Hôtel de l'univers" ...). Raphaël possède déjà également un bel art de la nuance, en témoigne "Libre-service", superbe dernier titre où les guitares saturées du reste de l'album laissent la place à un piano vaporeux, sur lequel sa voix aiguë et étrange se détache à ravir.