Il y a quelque chose de changé chez la chanteuse qui nous entêtait avec « La liste », en boucle dans les oreilles, en stéréo dans la tête et celle qui nous entraîne dans son nouvel album « Pink Lady ».Une touche plus rock, un air plus grave. Ce rose-là n’est pas pastel, il est profond. En quelques années, Rose a détourné la couleur. À croire qu’à 27 ans, on fait des listes et qu’à 37, on a les clés.
Sur la route dégagée de cet album, comme une évidence, elle rencontre le réalisateur Pierre Jaconelli (réalisateur, guitariste, et arrangeur de Benjamin Biolay, Zazie, Pascal Obispo, ou encore Johnny Hallyday…) qui habille les titres, qu’elle a tous écrits. Elle s’ouvre pour la première fois à un échange musical dense, avec des amis artistes et compositeurs tels que Medi, Loane, Auden ou Laurent Lamarca. Avec eux, elle renforce sa manière de travailler et cesse de se demander « jusqu’où va aller ma chance ? ». Rose la saisit. Sous des airs doux, notre Pink lady n’a rien de mielleux. Il suffit pour s’en convaincre d’écouter « Pour être deux » qu’elle chante en duo avec Jean-Louis Murat.
Aujourd’hui Rose transforme ce qu’elle a toujours eu entre les mains : « C’est comme si j’avais de nouvelles cartes alors qu’en vrai c’est le même jeu ».C’est sans doute pour ça que cet album est le plus abouti de tous.
