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[Couplet unique]
Le jour où j'ai arrêté l'rap, le jour où j'ai arrêté l'rap
Le jour où j'ai arrêté l'rap, moi, moi, moi, j'n'étais qu'un rappeur dans la masse, aucune carrière stratégique
J'attendais que ma parole marche mais elle était paraplégique
Parfois, j'hésite ; mon cœur ouvert, quelqu'un a dû le fermer mal
J'suis dans la peau d'un amnésique qui tenterait d'écrire ses mémoires
Puisqu'il y a parfois des silences qui résonnent fort comme un cri
C'est pour la quartiers de France, de Port-au-Prince, de Conakry
Et très vite, j'ai senti la douille, j'suis pas complètement inculte
Tout est parti en couilles quand "rap conscient" est devenu une insulte, poto
J'suis pas rebelle, j'pars avec aucun regret mais si toute ma vie part en vrille, il faudra bien que j'la redresse
Moi, je n'garde aucune rancœur, j'ai de l'amour qui déborde et vous qui entrez dans mon cœur, faites pas attention au désordre
Nique les codes, y a pas d'règles, c'est mon parcours qui le prouve et souvent, c'est l'esprit qui cherche mais c'est toujours le cœur qui trouve
Gamin, on m'avait dit : "Dans ce rap, tu tiendras vingt secondes"
Comme dirait l'autre : "Ça fait vingt ans que ça fait vingt secondes"
Moi, j'suis pas né ici ; on pense que j'pars de rien, en vrai, j'vous déchire car j'ai la rage de ceux qui viennent de loin
Et j'suis tellement du bled à mort que j'ai jamais vu la Tour Eiffel
Et j'suis tellement de la banlieue Nord que j'ai grandi à Winterfell
J'préfère mélanger les genres, j'ai trop d'identités et j'tente de mélanger les gens mais c'est pas la mentalité d'ici
Pays laïc, on veut formater les modèles, on aura l'air cons le jour où l'Aïd tombera à Noël, ok
J'suis pas rageux, mamène, merci à tous ceux qui ont refusé d'm'aider, ils m'ont aidé à faire les choses moi-même
Alors j't'emmène pour pas l'regretter, en vrai, faut pas l'répéter, j'suis pas juste en retrait, j'suis presque retraité
Et comment refléter un dixième de tout c'que j'ressens ? Et comme ré-freiner un millième de tout c'qui me ressemble ?
Vu qu'à l'époque, sans oseille, fallait grandir, j'avais un casque sur les oreilles mais pourtant, j'les entendais dire :
"Laissez-le, ça lui passera, bientôt, sa musique est morte, laissez-le jouer la caille-ra, c'est juste phénomène de mode
Il vient de loin, il vient d'en-bas, trop de poids sur les épaules et Youssoupha, ça reste un blaze pour finir chômeur ou en taule
Je vous dis qu'ça lui passera, il aboie sans jamais mordre, il va nulle part avec son rap, ça reste un phénomène de mode"
Entre temps, j'apprends les codes et fais du hip-hop ma devise
Et puis le phénomène de mode est devenu un mode de vie
Moi, ils m'ont tous pris pour un fou devant ce rap dont je raffole
Avant de soulever les foules, moi, j'étais grave agoraphobe
Parfois, tout va très vite, les événements nous malmènent
Sur mon album, y a pas de feat, je suis en feat avec moi-même
Forcément, je fais des fautes, je fais du rap à taille humaine
J'ai pas b'soin d'éteindre les autres pour rester seul dans la lumière
J'pense au bled, à la souffrance, à mon père partir en douce
J'voulais juste partir en France au final, j'suis partir en couilles, grouille
T'as parié contre moi, tu m'croyais invalide, vingt ans plus tard, triple platine et j'suis un leader de La Ligue
Ce game a un goût d'strip-tease, j'suis devenu le boss, si j'avais fait du rock, je serais Bruce Springsteen
Et fuck les sixteen barges, j'avais trop d'choses à dires
Je n'avais que seize mesures à la base et puis c'est parti en vrille
Moi, je fais c'que je fais ce que je veux, les autres font comme ils peuvent
Je pleure tellement dans mes couplets, je me noie dans mes morceaux-fleuves
Je rappe parce que j'étais muet et j'suis devenu parolier
Je rappe parce qu'on veut justice pour la famille Traoré
Je rappe parce que je sais, notre revanche comme à peine et puis, j'l'ai déjà dit R.A.P., ça signifie "rien à perdre"
Je rappe parce que maman est souvent de mauvaise humeur
Je rappe pour prolonger le combat du Ministère A.M.E.R
Je rappe parce que j'ai encore besoin d'oseille en dollars et puis on m'a fait croire qu'un jour, je deviendrais MC Solaar
Je rappe, pour combien d'temps encore, combien d'instants encore ?
Je rappe pour marquer la légende, pour combien d'gens encore ?
Au moins, j'l'ai fait avant qu'je crève, je peux sourire, je meurs pas avec mes rêves, j'préfère mourir avec des souvenirs
J'ai arrêté l'rap
[Outro : Médine et Kery James]
Youss, Médine à l'appareil. Hé gros, j'sais pas t'en es où dans tes projets, mais essaie d'me rappeler au plus vite. Avec le James, on a un truc à t'faire écouter
Yeah, j'sais d'où vient mon malaise
Un homme avec le vertige qui vit au bord d'une falaise : voilà c'que j'suis
Coincé dans mon paradoxe, voilà c'que j'vis
Des tonnerres, des silences, voilà c'que j'crie
Nous sommes conscient que les publicités agacent,
mais sans ça notre site n'existerait plus...
Merci
[Couplet unique]
Le jour où j'ai arrêté l'rap, le jour où j'ai arrêté l'rap
Le jour où j'ai arrêté l'rap, moi, moi, moi, j'n'étais qu'un rappeur dans la masse, aucune carrière stratégique
J'attendais que ma parole marche mais elle était paraplégique
Parfois, j'hésite ; mon cœur ouvert, quelqu'un a dû le fermer mal
J'suis dans la peau d'un amnésique qui tenterait d'écrire ses mémoires
Puisqu'il y a parfois des silences qui résonnent fort comme un cri
C'est pour la quartiers de France, de Port-au-Prince, de Conakry
Et très vite, j'ai senti la douille, j'suis pas complètement inculte
Tout est parti en couilles quand "rap conscient" est devenu une insulte, poto
J'suis pas rebelle, j'pars avec aucun regret mais si toute ma vie part en vrille, il faudra bien que j'la redresse
Moi, je n'garde aucune rancœur, j'ai de l'amour qui déborde et vous qui entrez dans mon cœur, faites pas attention au désordre
Nique les codes, y a pas d'règles, c'est mon parcours qui le prouve et souvent, c'est l'esprit qui cherche mais c'est toujours le cœur qui trouve
Gamin, on m'avait dit : "Dans ce rap, tu tiendras vingt secondes"
Comme dirait l'autre : "Ça fait vingt ans que ça fait vingt secondes"
Moi, j'suis pas né ici ; on pense que j'pars de rien, en vrai, j'vous déchire car j'ai la rage de ceux qui viennent de loin
Et j'suis tellement du bled à mort que j'ai jamais vu la Tour Eiffel
Et j'suis tellement de la banlieue Nord que j'ai grandi à Winterfell
J'préfère mélanger les genres, j'ai trop d'identités et j'tente de mélanger les gens mais c'est pas la mentalité d'ici
Pays laïc, on veut formater les modèles, on aura l'air cons le jour où l'Aïd tombera à Noël, ok
J'suis pas rageux, mamène, merci à tous ceux qui ont refusé d'm'aider, ils m'ont aidé à faire les choses moi-même
Alors j't'emmène pour pas l'regretter, en vrai, faut pas l'répéter, j'suis pas juste en retrait, j'suis presque retraité
Et comment refléter un dixième de tout c'que j'ressens ? Et comme ré-freiner un millième de tout c'qui me ressemble ?
Vu qu'à l'époque, sans oseille, fallait grandir, j'avais un casque sur les oreilles mais pourtant, j'les entendais dire :
"Laissez-le, ça lui passera, bientôt, sa musique est morte, laissez-le jouer la caille-ra, c'est juste phénomène de mode
Il vient de loin, il vient d'en-bas, trop de poids sur les épaules et Youssoupha, ça reste un blaze pour finir chômeur ou en taule
Je vous dis qu'ça lui passera, il aboie sans jamais mordre, il va nulle part avec son rap, ça reste un phénomène de mode"
Entre temps, j'apprends les codes et fais du hip-hop ma devise
Et puis le phénomène de mode est devenu un mode de vie
Moi, ils m'ont tous pris pour un fou devant ce rap dont je raffole
Avant de soulever les foules, moi, j'étais grave agoraphobe
Parfois, tout va très vite, les événements nous malmènent
Sur mon album, y a pas de feat, je suis en feat avec moi-même
Forcément, je fais des fautes, je fais du rap à taille humaine
J'ai pas b'soin d'éteindre les autres pour rester seul dans la lumière
J'pense au bled, à la souffrance, à mon père partir en douce
J'voulais juste partir en France au final, j'suis partir en couilles, grouille
T'as parié contre moi, tu m'croyais invalide, vingt ans plus tard, triple platine et j'suis un leader de La Ligue
Ce game a un goût d'strip-tease, j'suis devenu le boss, si j'avais fait du rock, je serais Bruce Springsteen
Et fuck les sixteen barges, j'avais trop d'choses à dires
Je n'avais que seize mesures à la base et puis c'est parti en vrille
Moi, je fais c'que je fais ce que je veux, les autres font comme ils peuvent
Je pleure tellement dans mes couplets, je me noie dans mes morceaux-fleuves
Je rappe parce que j'étais muet et j'suis devenu parolier
Je rappe parce qu'on veut justice pour la famille Traoré
Je rappe parce que je sais, notre revanche comme à peine et puis, j'l'ai déjà dit R.A.P., ça signifie "rien à perdre"
Je rappe parce que maman est souvent de mauvaise humeur
Je rappe pour prolonger le combat du Ministère A.M.E.R
Je rappe parce que j'ai encore besoin d'oseille en dollars et puis on m'a fait croire qu'un jour, je deviendrais MC Solaar
Je rappe, pour combien d'temps encore, combien d'instants encore ?
Je rappe pour marquer la légende, pour combien d'gens encore ?
Au moins, j'l'ai fait avant qu'je crève, je peux sourire, je meurs pas avec mes rêves, j'préfère mourir avec des souvenirs
J'ai arrêté l'rap
[Outro : Médine et Kery James]
Youss, Médine à l'appareil. Hé gros, j'sais pas t'en es où dans tes projets, mais essaie d'me rappeler au plus vite. Avec le James, on a un truc à t'faire écouter
Yeah, j'sais d'où vient mon malaise
Un homme avec le vertige qui vit au bord d'une falaise : voilà c'que j'suis
Coincé dans mon paradoxe, voilà c'que j'vis
Des tonnerres, des silences, voilà c'que j'crie