[Couplet 1]
Je suis faible, comme l'être humain esclave de ses passions
Comme tes bassesses quand nous on rêve d'élévation
Mais j'ai la force d'un croyant qui embrasse sa mère dans son linceul
De plusieurs peuples qui se regroupent pour n'en former qu'un seul
J'ai la chaleur d'un parent qui t'enseigne les notions d'la vie
D'une larme qui coule pas d'rage mais d'émotion
J'ai la froideur d'une police qui trouve la tolérance débile
D'un déclencheur de guerre ou d'une frontière indélébile
J'fais face à la vie quand même parce que j'ai la rage des athlètes
La rage d'un boxeur à son dernier tête à tête
Moi j'ai la sagesse d'un ex-tox' qui refuse de replonger
D'un artiste modeste qui le reste à son apogée
J'peux faire le bruit qu'ils font chez toi pour une simple vérif'
J'peux faire pire que les heures de pointe sur le périph'
Comme j'peux m'faire tout petit, aussi discret que mon bon fond
Quand ça m'fout la haine comme ce grossiste qu'on prend pour un bouffon
[Refrain]
Des billes dans l'pantalon, l'estomac dans les talons ?
Entre les phases qui cognent et celles qui n'volent pas assez haut
Ca rappe depuis le temps et pourtant encore débutant ?
Jongle entre la joie d'vivre et le moral à zéro
Entre l'amour qui m'retient et le train de vie d'chien
Les bâtons dans les roues, les hommes d'honneur qui m'apportent soutien
Quand y'a plus rien qui t'retient, tu rêves de quitter cette vie d'chien
Quand j'suis blasé et qu'j'en ai rien à foutre d'ton soutien
[Couplet 2]
J'suis violent quand je récupère ce qu'ils me prennent
Rassuré, j'ai fait le constat ; ceux qui le vivent évidemment comprennent
Assumer le fait que je sois l'éternel incompris
Me remplit de paradoxes mais la vie n'a jamais fait de bon prix
Une vie de merde qui m'empêcherait de dormir l'esprit léger
Du mal à me compter parmi les privilégiés
Jeunesse éclatée, société formatée
Mon regard vers l'horizon m'a gifflé : j'suis qu'un enfant gâté
Menotté au radiateur, la tête froide j'prend part au conflit
Entre les miens j'me fais le médiateur
Chasseur de zizanie mais mon démon se réveille
Tu l'as senti quand j'ai versé le baril de fuel sur l'incendie
J'ai du culot à terrasser les bulldozers sur ma route même pas je m'arrête
Incognito j'roule à 200 sur une charette
Avec la timidité d'un jeune pouce
Même parfois quand tu pousses trop la capsule j'veux pas que ma salive t'éclabousse
[Refrain x2]