Bénabar, de son vrai nom Bruno Nicolini, né à Thiais le 16 juin 1969, est un chanteur français.
Il y a en Bénabar des traits de caractère, qualités et talents qui font écho au plus grand nombre. Pourtant, l’âge aidant, il se révèle être un artiste bien plus complexe qu’il n’y paraît. Certes, sous le masque de Bénabar, on trouve un auteur, un acteur et un comédien, respectueux de ses rôles comme de son public. Evidemment, on trouve aussi le chanteur, amoureux des mots et des gens...
Mais Bénabar, forte tête, de plus en plus à l’aise hors des sentiers battus, aujourd’hui plus libre et plus indépendant que jamais, assume pleinement ses envies et ses audaces.
Des défis multiples et des succès nombreux.
Depuis plus de 15 ans, Bénabar ose. Et, fait rare, a su trouver son public à chaque fois.
Car ce tourmenté, que beaucoup pensaient installé, aime se nourrir de défis, se mettre en danger et recommencer à zéro quand cela est nécessaire.
Connait-on vraiment Bénabar ? Ce touche-à-tout, entier et jusqu’au boutiste, à la fois comédien, acteur, auteur, compositeur et interprète ne fait pas les choses par hasard et encore moins par opportunisme.
Il débute au cinéma en tant que technicien mais réalise aussi trois courts métrages qui lui vaudront ses premières récompenses. En parallèle, il s’essaie également à l'image en tant qu’apprenti photographe.
Devenu scénariste, pourtant méconnu du grand public, son talent sera mis à contribution pour la télévision pour « La famille Guérin » et toutes les saisons de la série "H" (Canal +).
C’est donc très naturellement que sa plume affûtée se mettra au service de ses chansons avec le succès que l’on connait ; 5 albums, vendus à plus de 3 millions d’exemplaires et pour lesquels il obtient 3 victoires de la musique. Si ses textes dévoilent sensibilité et simplicité, celles-ci ne sont qu’une partie d’une personnalité, bien moins discrète qu’on ne pourrait le penser.
Certain que l’expression artistique ne connait pas de limites, il a toujours été attiré par de nouvelles expériences. Il revient donc au cinéma en 2009 dans « Incognito » en tant que coscénariste puis comédien. Il y interprète, avec une autodérision qui surprendra le public, le rôle d’un chanteur en quête de succès qui deviendra le roi de la scène pop rock française en s’appropriant les textes d’un autre. Aux côtés de Franck Dubosc, Jocelyn Quivrin et Isabelle Nanty, la première expérience de Bénabar comédien sera saluée par la critique et le film connaîtra un réel succès avec plus de
1 300 000 entrées.
Bénabar assume ses goûts, prend le risque de brouiller une image installée et décide de satisfaire une autre tentation : le théâtre.
Isabelle Nanty, metteur en scène à succès, qui connaît bien Bénabar, décide de lui proposer un rôle audacieux dans « Quelqu’un comme vous » une pièce de Fabrice-Roger Lacan, dans laquelle il campera un tueur a gages inquiétant et donnera la réplique à Jacques Weber. A l’annonce du projet, la critique s’étonne à nouveau de le voir prendre un tel risque. Les représentations parisiennes au Théâtre du Rond-Point des Champs Elysées seront un succès critique et public, suivies d’une tournée en province de plusieurs semaines. Sincère et ultra sensible, la tendresse et l'humour rebelle en plus, le comédien a le ton juste et se sent sur scène comme chez lui.
La tournée théâtrale s’achève en juin 2011 juste avant qu’il n’entre en studio pour l’enregistrement de son nouvel album. Il trouvera toutefois le temps de faire un saut à San Francisco, pour répondre avec enthousiasme et excitation à la sollicitation de John Lasseter, qui, séduit par son talent typiquement français, lui demande d’apporter sa contribution à « Cars 2 » en enregistrant une chanson en français dans la version internationale du film, Mon coeur fait vroum.
Son 6eme album, ‘Les Bénéfices du Doute’ est sorti en Décembre 2012, accompagné du recueil de tous ses textes ‘Travaux Publics’.
Ainsi, aussi denses les années soient-elles, Bruno Bénabar n’en n’oublie pas pour autant qui il est. Chanteur entier, volontiers populaire, homme de scène avant tout, il porte encore aujourd’hui un regard de fan sur ceux qui furent ses modèles (Renaud, Souchon, Bashung, Delpech…) sans pour autant penser être leur égal.
« J’ai découvert le cinéma à 20 ans, la chanson à 25, et le théâtre à 40 ans » s’amuse-t-il à dire, fine mouche. La suite continue à s’écrire.