[Couplet 1 : Furax]J'entre en cabine, 2013, les mecs doutent :
"-Mais c'est qui c'grand roux ?"Mais n'touche pas les boutons j'vais te mettre toutes
Les aiguilles dans l'rouge tu connais
J'rap avec les couilles, sans déconner
J'reviens avec la haine, la colère d'100% d'mes collègues, aight
J'porte toujours pas la veste en soirée
Mais j'me suis jamais senti aussi bien qu'avec le peu d'c'qui me reste d'enfoiré
J'l'ai perdu comme un frère s'étouffe, j'tourne la page
Mais j'suis juste un peu plus dark depuis qu'Apa H est dans la terre c'est tout
J'vis dans la douleur, t'as compris à priori
J'reviens peindre les rues de la ville, la couleur sera gris horrible
Sombre ! Encore un 16 mourant, reste au calme
Dehors mes soss' en chaise roulante ont un pet au casque
Moi j'ai passé l'année à planer comme un drone
Et puis j'ai comparé : c'est la même planète en un peu moins drôle
J'me fous toujours autant d'la terre que d'mes rides
Donc tu m'trouveras dans l'même trou, j'suis dans la merde que j'mérite
[Refrain x2 : Furax]J'ai pas changé d'arme entre temps
Le stylo glisse sur le papier comme une lame dans un ventre tendre
Puisque ce temps balaie mes textes, en main j'ai sept lettres :
Bastard ! J'suis celui qu'ils détestent, enfin j'essaie d'l'être
[Couplet 2 : Sendo]En ces temps peu de volonté, irrigue ces cœurs trop arides
J'ai pensé tant, j'me suis trompé, j'ai pris c'qu'on m'a pris
Un paumé prend la route avant qu'tout et l'âge l'en prive
J'le promets devant vous, là, je tourne des pages remplies
Demi tour les soirs de fêtes je pourrai faire des rimes doubles
2012, je croise le fer pour les frères, devine d'où ?
Taper fort dans l'placo ivre et s'pendre au phone
Le vie m'pousse de ma colline, un autre pays francophone
T'as vu l’extérieur, encore pire l’intérieur est en ruine
J'suis mystérieux, non j'déconne car le meilleur est en lui
Le porte flingue tombe avec la justesse de la neige
C'est pas la fin du monde, non, juste celle de la mèche
Poète pauvre comme tous, le pain d'la vie écrit tes sons
Qu'on m'pousse, pour être pôte, j'repeins la ville en gris très sombre
Nu sans mon tas d'shit j'ai souri à ce qu'on rata
Les pur sangs sont fragiles : j'suis solide comme un bâtard
[Refrain x2 : Furax]