[Couplet 1 : Scylla]Souvent je ferme les yeux, j'observe et là ma prose explose
J'apprends à garder l’œil ouvert avec des paupières closes
Quand je les ferme je sens léviter mes rêves
Je ne les rouvrirai que pour qu'un jour la vérité me les crève
Je cherche un accès et maudis ceux qui nous empêchent de voir
De regarder en face cette réalité telle quelle
J'attrape le profil de la bête de foire
Celle qu'on applaudit et qu'on moque du seul fait d'être restée elle-même
Mis en cage pour quelques malchances
Non s'te-plait range ta pitié entre 4 planches, fermer l’œil n'est pas se rendre
Il ne s'agit pas d'avancer sur un champ de mines
Une paire de lunettes noires, un labrador et une fine canne blanche
Si je m'absente, c'est pour mieux comprendre ma présence
Arrêtez de me plaindre et faire confiance à ce que je pressens
Demain sera un autre jour, aujourd'hui est une chance
Y a pas de coïncidence si on appelle ça le présent
Tss... Laisse, ça paraît clair que je connais pas le nombre d'années
Qu'il me reste à vivre sur cette terre, je ne sais même pas où je compte aller
Mais je vais pas me laisser condamner si la vie m'frappe
Moi j'veux pouvoir l'encaisser en faisant la tronche à Gilbert Montagné
Recule p'tit, ne joue pas trop près
Est-ce que j'ai l'air d'hésiter quand je te dis que je pense à recoudre mes paupières ?
Hein ? Est-ce que j'ai l'air de... Bref
[Refrain 1 : Scylla]Ce soir je ferme les yeux, j'observe et là ma prose explose
J'apprends à garder l’œil ouvert avec des paupières closes
Donc je les ferme, je sens léviter mes rêves
Je ne les rouvrirai que pour qu'un jour la vérité me les crève
Je les ferme, j'observe et là ma prose explose
J'apprends à garder l’œil ouvert avec des paupières closes
Je ne compte pas me soumettre qu'aux chiffres
Leur fermer consciemment les yeux c'est la meilleure manière de les garder le plus ouvert possible
[Couplet 2 : L'Hexaler]Moi j'ai appris à me taire où les gars trop fiers causent
A écrire à cœur ouvert avec les paupières closes
Les jeux d'arcade, les vaisseaux sanguins et les pommettes mauves
Trop de gosses paumés, j'attends pas que ce monde mauvais me sauve
Les mots s'exposent en guise d'un deuil de gestes si pauvres
Je retourne aux pyramides afin de crever l’œil du cyclope
Ça reste Hip-Hop, ce que je vis et sa réciproque
Je regarde au-delà de l'horizon quand le mouvement me paraît myope
Quand les images crament les rétines et arrachent les globes oculaires
Trop de corbeaux populaires et trop de propos polluent l'air
Je perdrais pas ma vie à chier le cul posé entre deux mondes
Les guerriers de la lumière n'ont pas le temps de se faire de l'ombre
Le peuple s'hypnotise à force de balancer de gauche à droite
Moi je garde la même optique, je me fous de me fourrer dans vos anales
J'veux pas passer du coq à l'âne, ni t'écraser quand faut de la maille
C'est pas en trafiquant des bad trips qu'on arrive en haut de la gamme
J'observe le néant depuis que je sais que nier te voir me tuera
On m'reconnait entre des milliers de voix autant que Scylla et Furax
La sagesse est un art que je développe armé du mic'
A rapper les yeux fermés comme si je vivais face à Medusa
J'observe le néant depuis que je sais que nier te voir me tuera
On m'reconnaît entre des milliers de voix autant que Scylla et Furax
La sagesse est un art que je développe armé du mic'
A rapper les yeux fermés comme si je vivais face à Medusa
[Refrain 1 : Scylla][Couplet 3 : Furax]J'rappe ce texte les yeux fermés, j'pensais faner ma rétine
Même au milieu du brasier on peut s'évader paraît-il
Mais shut up vieux, les flammes grimpent et m'arrachent la peau
Ma peine : la rage la porte mais je la vois nachave la pauvre
Oui l'air est pur mais c'est dans la vase que je perds mes plumes
Comment remonter en surface quand ta condition te le permet plus ?
Avoue que tu la croyais cool mais le commandeur a une lame
Entre la deuxième et la troisième côte, ta croisière coule
On noie nos cerveaux dans la tise, assiste à ce déclin
Un daron perd son fils et devant sa fille il se déglingue
On se gâche le peu de vie qu'il nous reste tout en levant le coude
Demande à la belle italienne si la Grèce en vaut vraiment le coup
Elle elle déborde de courage, moi je m'assomme de pillons
De t'façon je ne suis qu'un glaçon qu'on façonne depuis l'ombre
J'ai les symptômes d'un homme qui subit, ma casquette les cache
Ta réaction est stupide ou sublime mais qu'est-ce qu'elle me les casse
En vrai j'ai de la boue jusqu'aux genoux, arrête, là où les moutons stagnent
J'suis resté le même, même si je démarre ma charrette au bouton Start
Si je faisais le bilan, il serait triste, gris comme cette prod d'Aro
On se plaint, on crie qu'on trime mais on est loin de ce qu'encaissent nos daronnes
On plie, on chie nos rimes, un stylo bille, on mange de l'air
Dites-lui bien que je viens de faire mon putain de nid sur la branche de l'aigle
Magnifique sera ma chute messieurs, mes sourires, mes frayeurs
Si tout le long j'ai fermé les yeux c'est pour me souvenir que des meilleurs
[Refrain 2 : Scylla]Je ferme les yeux, compte les coups, attends le jour de grâce
Autour de moi le monde s'écroule mais je ne les rouvre pas
Je ne compte pas me soumettre qu'aux chiffres
Fermer consciemment les yeux c'est les garder le plus ouvert possible
Ne joue pas trop près
Est-ce que j'ai l'air d'hésiter quand je te dis que je pense à recoudre mes paupières ?
La quête donne sens
Je ne rouvrirai les yeux que pour que la vérité me les crève ou sinon bonne chance