Sous ses airs de jeune homme bien sous tous rapports, il serait facile de prendre Romain Ughetto pour un jeune premier. Pourtant, ce musicien n'est pas un nouveau venu dans le paysage musical français. Il a fait parti, jusqu'à ce que celui-ci s'arrête en 2011, du groupe professionnel de Punk Rock appelé The Slugz, après avoir collaboré avec un premier groupe, de Rock Californien : Teddy's Noisy.
Après une grande tournée avec The Slugz, il a pensé dans un premier temps se rapprocher d'autres groupes, il est, enfin, arrivé à la conclusion qu'il pouvait mener à bien un projet solo en s'entourant de certains de ses anciens complices, en studio et sur scène. Son seul objectif ? Le plaisir. Loin de lui l'idée de vouloir se mettre sur le devant de la scène.
"Mon projet solo, ce n'était pas l'expression d'une volonté individualiste. Si je fais de la musique, c'est pour partager des moments avec des potes. Là, c'est mon nom qui est mis en avant : je ne peux m'en prendre qu'à moi si je commets un faux pas."
Romain Ughetto a préparé quelques maquettes dans un studio lyonnais et donné quelques concerts avec Meril et Fux, ses deux complices du groupe The Slugz, qui participent également à l'écriture des chansons. Toutefois, la plupart des musiques viennent de Romain : une base, des accords, un chant permettent au trio de construire, ensuite, quelque chose autour. Pour décrire sa musique, Romain Ughetto évite de tomber dans l'écueil de citer des références trop underground qui ne parleraient à personne.
Soutenu par le même producteur que celui de son dernier groupe, Romain Ughetto profite du fait que sa musique est de plus en plus présente sur le net. Un nombre croissant de personnes sont abonnées, via les réseaux sociaux, à ses publications. Évidemment, face à son immense succès, il doit aussi affronter des détracteurs, évidente rançon de son succès : "Désormais, c'est mon nom, qui est en première ligne, dans mon projet. Faire face aux critiques fait parti du jeu. D'ailleurs, mes musiciens se sentent aussi concernés que moi par les remarques constructives de ceux qui nous suivent. Au début, après le buzz de ma première vidéo, j'ai eu du mal à gérer ce succès, et les attaques d'un groupe de personnes mal intentionnées. J'ai appris à y faire face."
Romain Ughetto a présenté ses premiers titres en solo lors d'une mini- tournée de six dates, face à un public de 100 à 600 personnes. Les salles combles, qui lui ont réservé le meilleur accueil, ont aussi permis à l'artiste de découvrir l'attachement que ses fans ont à son égard, n'hésitant pas à chanter des titres qui n'étaient pas encore commercialisés. Des gens qui arrivaient à six heures du matin et qui campaient dans des sacs de couchage, dans le froid pour être sûr d'avoir leurs places, le public qui attendait patiemment après la fin du concert pour se faire dédicacer des photos imprimées à leur domicile.
Romain Ughetto est vraiment au contact de ses fans, qu'il préfère appeler ses "potes" : les potes en question se confient à lui, lui racontent leurs vies, mais surtout, partagent avec lui les raisons qui leur font apprécier tel ou tel titre. La reprise rock de "Without You (de Usher et David Getta)" et le titre "Je te rattraperai (Dans ma mémoire)". Sur internet, on retrouve déjà les vidéos des concerts précédents.
Chaque semaine, Romain Ughetto répond à toutes les lettres de ses admirateurs et admiratrices, échange avec eux sur les réseaux sociaux, tôt ou tard, mais systématiquement. Au bout de la route, à chaque date de sa tournée, Romain a été épaté par les files d'attente devant les salles de concert et les gens qui suivaient toutes les dates, venant des quatre coins de la France.
Avec 20.000 "J'aime" sur sa page Facebook, les 27.000 abonnés à son profil Facebook, 4.000 followers sur Twitter, et ses trois vidéos vues, au total, autour de 300.000 fois, Romain Ughetto est prêt à faire connaître son travail à un public bien plus large.
L'une de ses chansons, intitulée "L'unité", est un hymne à la complicité, à l'esprit d'équipe, à la solidarité. "On ne peut pas tout faire tout seul mais, si on le fait ensemble, on peut alors accomplir de grandes choses", explique Romain. Un message destiné à tous les groupes qui, à force de se mettre des bâtons dans les roues, ne se donnent pas la chance de sortir du lot. "Si les groupes étaient unis, peut-être qu'ils gagneraient en crédibilité, et qu'une vraie scène s'en dégagerait. Ce texte me parle vraiment."
Le clip de son premier single "Je n'oublierai jamais", extrait de son CD 5 titres "L'Unité", a été tourné dans un week-end d'avril 2012. Certaines des scènes ont notamment eu lieu dans un très beau théâtre parisien, sous la direction du jeune acteur réalisateur Jérémie Duvall. Un artiste de sa génération avec qui le lien s'est immédiatement créé.
Rien d'étonnant à cela : tous ceux qui croisent sa musique et sa route décident de s'y arrêter. À juste titre.