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La rage est une maladie infectieuse virale transmise à l’homme par la morsure d’un animal, mais celle qu’Escobar Macson a contractée et qu’il exp(l)ose dans le paysage du rap français, demeure encore inconnue des chercheurs de l’Institut Pasteur.
Le mal qui fascine, le fantôme du rap-game, celui qui s’est baptisé « Tony Bamboula », a commencé ses premiers massacres en 1998 dans ces contrés du 93 qu’il nomme « 100-7 Ecoles des Beaux-arts », plus précisément la commune de Villetaneuse.
C’est avec ses frères d’armes de l’époque, Alibi Montana, Alino, T.S O’Davis, Zeus Killer, Xenopax et Exorciste, qu’il préparait dans la discrétion absolue, la mixtape intitulé Villeta’ Saga. Mixtape qui n’eu jamais l’opportunité de voir les bacs d’un disquaire par manque de maturité au sein de l’organisation.
Mais ce n’est pas pour autant que les armes furent déposées, car l’année 1999 sourit au jeune rappeur et se concrétisa par une signature au sein du label « Menace Records » sous le commandement de Bayes. Cette signature, suite logique, se fit grâce à sa prestation très remarquée sur la compilation « Sarcelles Ligne de Front », première production de Menace Records, en compagnie d’artiste tel que Kazkami.
Désireux de sortir son album le plus rapidement possible, il brûlait toutes les instrumentales sur lesquelles il posait sa voix. Mais l’écurie Menace n’arrive pas à passer la troisième et n’honore pas ses promesses. Manifestement ils ne voient plus les choses de la même manière.
Commençant à trouver le temps long, Escobar quitte le navire et retourne à ses premiers amours, la musique du bitume écrite « à plumes d’oiseau atteint de la grippe aviaire », comme il aime le dire. Dans son pèlerinage de la sonorité des bas-fonds, Macson fait une rencontre du « 93ème » type lorsque son chemin croise celui de l’extraterrestre R.A.N.I (Rabza Armé Non Identifié) issu lui aussi de la Seine Saint Denis (Pierrefitte), suivi de Jozahaf (93/Stains) et Awanza Cocaïne venu d’un autre vivier (77/Noisiel). Avec eux, ils fondent ensemble le mouvement DRIVE BY FIRME dans lequel il a pu s’épanouir et laisser une grande liberté à sa créativité underground. Plus tard DJ Hamdi vient se mêler au groupe afin de boucler la boucle. Cette fusion engendra la mixtape « Intifada », disque d’or ? Non, juste cassette de béton dans tous les ghettos de France.
Il marque définitivement la fesse du rap français au fer rouge avec le morceau « Ghetto Guet Apens », titre qui lui valu une signature chez 45 Scientific ainsi qu’une place dans la cour des grands. Malgré une motivation exceptionnelle dans la réalisation de « L’Esprit du Clan », le même problème poursuit le technicien du stylo : Pas de sortie d’album à la finalité.
C’est alors qu’il a l’idée en farfouillant dans ses tiroirs afin de tenir son public en haleine de proposer un disque introspectif qu’il appelle « Résurrection », mixé par DJ Hamdi.
Et c’est là que les ennuis commencent entre le label de Laurent Géraldo et Ali, et Escobar Macson. Le divorce est prononcé, retour à la case départ.
Cela ne l’empêche pas 2 ans plus tard de récidiver avec sa première sortie officielle, « Vendetta », encore plus violent et avec des mixes tranchant toujours sous la tutelle de DJ Hamdi. Une bonne recette pour un succès d’estime au rendez-vous.
Aujourd’hui c’est avec son label Makila Mizik que ses projets verront le jour, des projets tel que « Bestial », « Dernier Hold Up » ou encore et toujours « L’Esprit du Clan » qui viendront vous mettre d’accord.
Alors, Escobar Macson, physicien de la rime coupée ou tueur en série ?
Un homme ou un animal sauvage ?
Faites votre choix. Mais une chose est sur, touchez-le avec une plume et il vous couchera avec une massue !